Activité contributive du mouvement sportif fédéré

Le sport et le mouvement sportif fédéré repose sur l’apport de l’activité contributive : le bénévolat bien évidemment mais aussi les efforts des familles et, bien souvent, l’activité des sportifs eux-mêmes.

Une première étude sur la mesure de l’activité contributive en France a estimé l’apport des contributeurs bénévoles à 11 milliards d’euros. Ce chiffre ne tenait pas compte de l’effort des familles ni des sportifs. Elle soulignait qu’il convenait de souligner que ces 11 milliards d’euros irriguaient les 76 milliards de la filière commerciale sportive.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été l’occasion d’une seconde étude, une estimation symbolique de l’apport contributif à l’événement. Les chiffres montraient à quel point les mesures officielles étaient en dessous du réel. On pouvait en effet estimer l’apport contributif aux JOP2024 à près de 403 millions d’euros, effectués par près de 515 000 contributeurs.

Cette étude et son relais par une tribune dans Le Monde ont permis de mettre le sujet en lumière :

  • le député de la Loire, Pierrick Courbon, a posé une question sur la visibilité et l’héritage des 515 000 contributeurs à Tony Estanguet lors de son audition à l’Assemblée nationale,
  • Mme Amélie Oudéa-Castéra a souligné l’importance du thème dans son « oral » pour le poste de Présidente du CNOSF.

Certains leviers ont d’ores et déjà été identifiés, mais sont-ils les meilleures réponses à la diversité des enjeux de l’activité contributive et des profils de contributeurs ?

Ainsi l’Initiative Contributive défend l’importance pour le CNOSF d’investir et de s’approprier le sujet dans toute son ampleur et son importance. Forger l’avenir du modèle du mouvement sportif fédéré en dépend car d’une part, les contributeurs changent dans les formes de leur engagement, et d’autre part l’activité contributive est de plus en plus sollicitée et de moins en moins soutenue.

Ainsi, pour prendre la mesure des défis et construire les réponses avec pertinence, deux priorités s’imposent :

  1. Rédiger un rapport d’étude et d’état des lieux de l’Activité Contributive dans le sport :
    • définir les champs d’observation et d’analyse pertinent : haut-niveau, sport citoyenneté, sport pour tous, sport santé, inclusion par le sport,etc ;
    • définir les modalités de recueil d’informations fiables ;
    • préfigurer des expérimentations ;
    • préparer la mise en place pour les prochains grands rendez-vous sportifs français.
  2. Produire un « livre blanc » sur la méthodologie d’organisation et de gestion de l’Activité Contributive :
    • Proposer des pistes d’action pour mobiliser et soutenir les contributeurs ;
    • Évaluer avec elles le rôle les parties prenantes hors mouvement sportif et contributeurs, autrement dit les collectivités et les entreprises ;
    • Proposer la première grande expérimentation d’accompagnement des contributeurs.
    • Produire un plaidoyer simple à diffuser vers le grand public, les instances publiques françaises et européennes, le mouvement sportif international et le CNO.

L’étude devrait permettre la mise en place d’outils et de procédure de recueils de données concernant l’activité contributive dans le sport, et aboutir sur une première expérimentation.

Le Livre blanc sera le socle de la communication et du plaidoyer politique. Il devrait permettre la mise en place avec les collectivités et les entreprises d’une première expérimentation de mobilisation et de soutien aux contributeurs.