Capital / Capital-sujet / Sujet automate
Dans le livre « L’activité contributive. Ce que nous sacrifions à la richesse », j’utilise généralement le terme « capital » de manière courante pour désigner les fonds financiers qui sont disponibles pour les investissements dans les entreprises et pour les prêts. Je n’y intègre pas les notions de capital humain, ni de capital immatériel, ni même de biens physiques utilisés pour la production.
Il s’agit de distinguer l’apport monétaire des autres apports : les apports humains par le travail, par l’activité contributive et par le patrimoine immatériel, les apports naturels par les services écosystémiques, ou les apports publics au travers de la gestion et de la régulation collectives.
Au niveau critique, j’analyse le capital comme une dynamique de création de toujours plus de valeur monétaire. Cette dynamique s’est autonomisée et ne sert les intérêts d’aucune classe sociale, elle ne sert qu’elle-même. A ce titre, elle forme un « sujet automate » qui entre en rivalité avec les intérêts humains et, plus généralement, avec les intérêts du vivant. D’où l’expression « capital-sujet« .
Cette approche critique est développée dans mon ouvrage précédent, « Le désir d’être humain. Résister à la société automate. » Elle s’inscrit dans la vision de l’école de la critique de la valeur