Une marchandise est un bien ou un service qui sert de support au système lucratif compris en tant qu’organisation sociale.
Elle est dotée d’une valeur, c’est-à-dire d’une importance sociale, indépendamment de ses qualités intrinsèques.
« Jusqu’ici aucun chimiste n’a découvert de valeur d’échange dans une perle ou dans un diamant », dit Marx à la fin du premier chapitre du Livre I du Capital.
En d’autres termes, la marchandise est un fétiche. Elle masque des rapports sociaux. Elle indique une place.
Dans notre société de marché, société lucrative et capitaliste, toutes les valeurs sont signifiantes : elles indiquent toutes une place. « Être gratuit », « ne pas être monétisé », ne sauve pas de la condition de marchandise ni du processus de marchandisation. C’en est une des formes : la forme « zéro ».
Ainsi, ce qui est produit par l’activité contributive n’est pas « hors marché » et l’activité contributive ne nous sauve pas de la marchandisation. L’activité contributive est la forme de marchandisation la moins avantageuse et la plus excluante.
Dans une société de marché, la seule manière d’échapper à la marchandisation, c’est un certain rapport aux choses et aux êtres qui refuse l’interchangeabilité et la consumation, et qui s’impose une certaine réflexivité face aux inévitables fétichisations.
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