Terme anglais, le workfare renvoie à la notion d’aide sociale conditionnée à la réalisation d’un certain nombre d’heures de travail, par le bénéficiaire de l’aide.
L’obligation de réaliser 15 heures hebdomadaires d’activité pour recevoir le RSA (aide sociale de base octroyée aux personnes sans revenu) est une forme de workfare.
La philosophie qui sous-tend le workfare postule une oisiveté de la personne aidée. Elle nie l’activité contributive requise ou choisie effectuée par les personnes en situation de fragilité économique. Les études montrent pourtant que, plus on est pauvre, plus on réalise d’activité contributive contrainte : démarches administratives chronophages, multiplication du « do it yourself » pour réaliser des économies (faire soi-même les choses au lieu de les acheter ou de les payer), activité professionnelle contributive mais pas lucrative (agriculture, transition, culture, art, science hors poste institutionnel, etc.), soin de ses enfants ou de personnes dépendantes, etc..
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